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LES MILLE ET UNE NUITS,

ciseaux ; ayant décousu, il trouva un papier plié. C’étoit le cahier que Noureddin Ali avoit donné en mourant à Bedreddin, son fils, qui l’avoit caché en cet endroit pour le mieux conserver. Schemseddin Mohammed ayant ouvert le cahier, reconnut le caractère de son frère Noureddin Ali, et lut ce titre : Pour mon fils Bedreddin Hassan. Avant qu’il pût faire ses réflexions, sa fille lui mit entre les mains la bourse qu’elle avoit trouvée sous l’habit. Il l’ouvrit aussi, et elle étoit remplie de sequins, comme je l’ai déjà dit ; car malgré les largesses que Bedreddin Hassan avoit faites, elle étoit toujours demeurée pleine par les soins du génie et de la fée. Il lut ces mots sur l’étiquette de la bourse : Mille sequins appartenant au juif Isaac ; et ceux-ci au-dessus, que le juif avoit écrits avant que de se séparer de Bedreddin Hassan : Livré à Bedreddin Hassan pour le chargement qu’il m’a vendu du premier des vaisseaux qui ont ci-devant appar-