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CONTES ARABES.

LXXIIe NUIT.

Sindbad, poursuivant son histoire, dit à la compagnie :

» Quand le capitaine du vaisseau m’entendit parler ainsi : « Grand Dieu, s’écria-t-il, à qui se fier aujourd’hui ? Il n’y a plus de bonne foi parmi les hommes. J’ai vu de mes propres yeux périr Sindbad ; les passagers qui étoient sur mon bord, l’ont vu comme moi ; et vous osez dire que vous êtes ce Sindbad ! Quelle audace ! À vous voir, il semble que vous soyez un homme de probité ; cependant vous dites une horrible fausseté pour vous emparer d’un bien qui ne vous appartient pas. » « Donnez-vous patience, repartis-je au capitaine, et me faites la grâce d’écouter ce que j’ai à vous dire. » « Hé bien, reprit-il, que direz-vous ? Parlez, je vous écoute. » Je