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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/168

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CONTES ARABES.

CLXXVe NUIT.

Sire, le barbier poursuivit ainsi l’histoire d’Alcouz :

» Je n’étois pas à Bagdad, dit-il, lorsqu’une aventure si tragique arriva à mon quatrième frère. Il se retira dans un lieu écarté, où il demeura caché jusqu’à ce qu’il fût guéri des coups de bâton dont il avoit le dos meurtri ; car c’étoit sur le dos qu’on l’avoit frappé. Lorsqu’il fut en état de marcher, il se rendit la nuit par des chemins détournés, à une ville où il n’étoit connu de personne, et il y prit un logement d’où il ne sortoit presque pas. À la fin, ennuyé de vivre toujours enfermé, il alla se promener dans un faubourg, où il entendit tout-à-coup un grand bruit de cavaliers qui venoient derrière lui. Il étoit alors par hasard près de la porte d’une grande