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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/199

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CONTES ARABES.

effectivement plusieurs coffres pleins d’or, qu’il considéra avec une admiration dont il ne pouvoit revenir. « Allez, dit-elle, et amenez assez de monde pour emporter tout cela. » Mon frère ne se le fit pas dire deux fois ; il sortit, et ne fut dehors qu’autant de temps qu’il lui en fallut pour assembler dix hommes. Il les amena avec lui ; et en arrivant à la maison, il fut fort étonné de trouver la porte ouverte ; mais il le fut bien davantage, lorsqu’étant entré dans la chambre où il avoit vu les coffres, il n’en trouva pas un seul. La dame plus rusée et plus diligente que lui, les avoit fait enlever et avoit disparu elle-même. Au défaut des coffres et pour ne pas s’en retourner les mains vuides, il fit emporter tout ce qu’il put trouver de meubles dans les chambres et dans les garde-meubles, où il y en avoit beaucoup plus qu’il ne lui en falloit pour le dédommager des cinq cents pièces d’or qui lui avoient été volées. Mais en sortant de la maison, il oublia de fermer la porte. Les voisins