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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/242

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LES MILLE ET UNE NUITS,

vous me parlez, se nomme Aboulhassan Ali Ebn Becar, et est prince de race royale. »

La dame fut ravie d’apprendre que la personne qu’elle aimoit déjà passionnément, fût d’une si haute condition. « Vous voulez dire, sans doute, reprit-elle, qu’il descend des rois de Perse ? « « Oui, madame, repartit Ebn Thaher, les derniers rois de Perse sont ses ancêtres. Depuis la conquête de ce royaume, les princes de sa maison se sont toujours rendus recommandables à la cour de nos califes. » « Vous me faites un grand plaisir, dit-elle, de me faire connoître ce jeune seigneur. Lorsque je vous enverrai cette femme, ajouta-t-elle en lui montrant une de ses esclaves, pour vous avertir de me venir voir, je vous prie de l’amener avec vous. Je suis bien aise qu’il voie la magnificence de ma maison, afin qu’il puisse publier que l’avarice ne règne point à Bagdad parmi les personnes de qualité. Vous entendez bien ce que je vous dis. N’y manquez pas ; autrement je serai