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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/257

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CONTES ARABES.

Perse remarquèrent que l’esclave confidente s’approchoit, et qu’elle étoit suivie de dix femmes noires qui apportoient avec bien de la peine un grand trône d’argent massif et admirablement travaillé, qu’elle fit poser devant eux à une certaine distance ; après quoi les esclaves noires se retirèrent derrière les arbres à l’entrée d’une allée. Ensuite vingt femmes toutes belles et très-richement habillées d’une parure uniforme, s’avancèrent en deux files, en chantant et en jouant d’un instrument qu’elles tenoient chacune, et se rangèrent auprès du trône autant d’un côté que de l’autre.

Toutes ces choses tenoient le prince de Perse et Ebn Thaher dans une attention d’autant plus grande, qu’ils étoient curieux de savoir à quoi elles se termineroient. Enfin, ils virent paroître à la même porte par où étoient venues les dix femmes noires qui avoient apporté le trône et les vingt autres qui venoient d’arriver, dix autres femmes également belles et