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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/298

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LES MILLE ET UNE NUITS,

samment m’informer de quelle manière se sera passée la chose. D’abord que je saurai ce détail, je ne manquerai pas de venir vous en faire part. »

Ebn Thaher laissa le prince dans cette espérance, et retourna chez lui, où il attendit inutilement tout le reste du jour la confidente de Schemselnihar. Il ne la vit pas même le lendemain. L’inquiétude où il étoit de savoir l’état de la santé du prince de Perse, ne lui permit pas d’être plus long-temps sans le voir. Il alla chez lui dans le dessein de l’exhorter à prendre patience. Il le trouva au lit aussi malade qu’à l’ordinaire, et environné d’un nombre d’amis et de quelques médecins qui employoient toutes les lumières de leur art pour découvrir la cause de son mal. Dès qu’il aperçut Ebn Thaher, il le regarda en souriant, pour lui témoigner deux choses : l’une, qu’il se réjouissoit de le voir, et l’autre, combien ses médecins, qui ne pouvoient deviner le sujet de sa maladie, se trompoient dans leurs raisonnemens.