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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/342

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LES MILLE ET UNE NUITS,

offrir mes services ; et si vous me faites la grâce de les agréer, je m’engage à vous garder la même fidélité qu’Ebn Thaher. Je vous promets d’ailleurs plus de fermeté : je suis prêt à vous sacrifier mon honneur et ma vie ; et afin que vous ne doutiez pas de ma sincérité, je jure par ce qu’il y a de plus sacré dans notre religion, de vous garder un secret inviolable. Soyez donc persuadé, prince, que vous trouverez en moi l’ami que vous avez perdu. » Ce discours rassura le prince, et le consola de l’éloignement d’Ebn Thaher. « J’ai bien de la joie, dit-il au joaillier, d’avoir en vous de quoi réparer la perte que j’ai faite. Je n’ai point d’expressions capables de vous bien marquer l’obligation que je vous ai. Je prie Dieu qu’il récompense votre générosité, et j’accepte de bon cœur l’offre obligeante que vous me faites. Croiriez-vous bien continua-t-il, que la confidente de Schemselnihar vient de me parler de vous ? Elle m’a dit que c’est vous qui avez conseillé à Ebn Thaher