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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/351

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CONTES ARABES.

je viens de vous dire, et assurez-la bien que quand je devrois périr en m’engageant dans une intrigue si dangereuse, je ne me repentirai point de m’être sacrifié pour deux amans si dignes l’un de l’autre. »

La confidente, après avoir écouté le joaillier avec beaucoup de satisfaction, le pria de pardonner la mauvaise opinion qu’elle avoit conçue de lui, au zèle qu’elle avoit pour les intérêts de sa maîtresse. « J’ai une joie infinie, ajouta-t-elle, de ce que Schemselnihar et le prince retrouvent en vous un homme si propre à remplir la place d’Ebn Thaher. Je ne manquerai pas de bien faire valoir à ma maîtresse la bonne volonté que vous avez pour elle… »

Scheherazade, en cet endroit, remarquant qu’il étoit jour, cessa de parler. La nuit suivante, elle poursuivit ainsi son discours :