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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/42

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LES MILLE ET UNE NUITS,

ne m’avez-vous demandé de l’argent ? Je vous en aurois prêté ; mais après ce qui vient d’arriver, je ne puis souffrir que vous logiez plus long-temps dans ma maison : prenez votre parti ; allez chercher un autre logement. » Je fus extrêmement mortifié de ces paroles ; je priai le joaillier, les larmes aux yeux, de me permettre de rester encore trois jours dans sa maison ; ce qu’il m’accorda.

« Hélas, m’écriai-je, quel malheur et quel affront ! Oserai-je retourner à Moussoul ? Tout ce que je pourrai dire à mon père, sera-t-il capable de lui persuader que je suis innocent ? »

Scheherazade s’arrêta en cet endroit, parce qu’elle vit paroître le jour. Le lendemain, elle continua cette histoire dans ces termes :