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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/425

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CONTES ARABES.

gréable et de divertissant, à votre ordinaire. » Il lui dit plusieurs autres choses très-obligeantes, et il la fit entrer dans un appartement magnifique, près du sien, où il la pria de l’attendre.

» L’affligée Schemselnihar fut très-sensible à tant de témoignages de considération pour sa personne ; mais plus elle connoissoit combien elle en étoit obligée au calife, plus elle étoit pénétrée de la vive douleur d’être éloignée peut-être pour jamais du prince de Perse sans qui elle ne pouvoit plus vivre.

» Cette entrevue du calife et de Schemselnihar, continua la confidente, se passa pendant que j’étois venue vous parler, et j’en ai appris les particularités de mes compagnes qui étoient présentes. Mais dès que je vous eus quitté, j’allai rejoindre Schemselnihar, et je fus témoin de ce qui se passa le soir. Je la trouvai dans l’appartement que j’ai dit ; et comme elle se douta que je venois de chez vous, elle me fit approcher,