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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/550

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LES MILLE ET UNE NUITS,

étoient en marche, ils arrivèrent à une prairie d’une vaste étendue, et plantée d’espace en espace de grands arbres qui faisoient un ombrage très-agréable. Comme la chaleur étoit excessive ce jour-là, le prince Camaralzaman jugea à propos d’y camper, et il en parla à la princesse Badoure, qui y consentit d’autant plus facilement, qu’elle vouloit lui en parler elle-même. On mit pied à terre dans un bel endroit ; et dès que la tente fut dressée, la princesse Badoure qui étoit assise à l’ombre, y entra pendant que le prince Camaralzaman donnoit ses ordres pour le reste du campement. Pour être plus à son aise, elle se fit ôter sa ceinture, que ses femmes posèrent près d’elle ; après quoi, comme elle étoit fatiguée, elle s’endormit, et ses femmes la laissèrent seule.

Quand tout fut réglé dans le camp, le prince Camaralzaman vint à la tente ; et comme il vit que la princesse dormoit, il entra et s’assit sans faire de bruit. En attendant qu’il s’en-