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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/71

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CONTES ARABES.

prochain, pendant que l’on fera la prière de midi. Qu’il observe quand mon père sera sorti pour y aller, et qu’il vienne aussitôt se présenter devant la maison, s’il se porte assez bien pour cela. Je le verrai arriver par ma fenêtre, et je descendrai pour lui ouvrir. Nous nous entretiendrons durant le temps de la prière, et il se retirera avant le retour de mon père. »

» Nous sommes au mardi, continua la vieille : vous pouvez jusqu’à vendredi reprendre vos forces, et vous disposer à cette entrevue. » À mesure que la bonne dame parloit, je sentois diminuer mon mal, ou plutôt je me trouvai guéri à la fin de son discours.

« Prenez, lui dis-je, en lui donnant ma bourse qui étoit toute pleine : c’est à vous seule que je dois ma guérison ; je tiens cet argent mieux employé que celui que j’ai donné aux médecins, qui n’ont fait que me tourmenter pendant ma maladie. »

» La dame m’ayant quitté, je me