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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/74

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LES MILLE ET UNE NUITS,

CLXIe NUIT.

» Le barbier, dit le jeune boiteux de Bagdad, employa beaucoup de temps à déplier sa trousse et à préparer ses rasoirs : au lieu de mettre de l’eau dans son bassin, il tira de sa trousse un astrolabe fort propre, sortit de ma chambre, et alla au milieu de la cour d’un pas grave prendre la hauteur du soleil. Il revint avec la même gravité, et en rentrant : « Vous serez bien aise, Seigneur, me dit-il, d’apprendre que nous sommes aujourd’hui au vendredi dix-huitième de la lune de safar, de l’an 653[1], depuis la retraite de notre

  1. Cette année 653, de l’hégire, époque commune à tous les Mahométans, répond à l’an 1255, depuis la naissance de J. C. On peut conjecturer de là, que ces contes ont été composés, en Arabe, vers ce temps.