Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
111
CONTES ARABES.

CCXXXIIe NUIT.

Sire, quand Bahader et le prince Amgiad furent dans la cour, Bahader demanda au prince par quelle aventure il se trouvoit chez lui avec la dame, et pourquoi ils avaient forcé la porte de sa maison ?

« Seigneur, reprit Amgiad, je dois paroître bien coupable dans votre esprit ; mais si vous voulez bien avoir la patience de m’entendre, j’espère que vous me trouverez très-innocent. » Il poursuivit son discours, et lui raconta en peu de mots la chose comme elle étoit, sans rien déguiser ; et afin de le bien persuader qu’il n étoit pas capable de commettre une action aussi indigne que de forcer une maison, il ne lui cacha pas qu’il étoit prince, non plus que la raison pour