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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/150

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LES MILLE ET UNE NUITS,

prochèrent de lui, et ils le reconnurent pour Assad. Ils se partagèrent ; et pendant que les uns firent quelques barils d’eau avec le moins de bruit qu’il leur fut possible, sans perdre le temps à les emplir tous, les autres environnèrent Assad, et l’observèrent pour l’arrêter au cas qu’il s’éveillât. Il leur donna tout le temps ; et dès que les barils furent pleins et chargés sur les épaules de ceux qui dévoient les emporter, les autres se saisirent de lui, et l’emmenèrent sans lui donner le temps de se reconnoître ; ils le passèrent par-dessus le mur, l’embarquèrent avec leurs barils, et le transportèrent au vaisseau à force de rames. Quand ils furent près d’aborder au vaisseau : « Capitaine, s’écrièrent-ils avec des éclats de joie, faites jouer vos haut-bois et vos tambours, nous vous ramenons votre esclave. »

Behram, qui ne pouvoit comprendre comment ses matelots avoient pu retrouver et reprendre Assad, et qui ne pouvoit aussi l’apercevoir dans la