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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/152

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LES MILLE ET UNE NUITS,

CCXXXVe NUIT.

Sire, j’achevai hier en faisant remarquer à votre Majesté que Behram avoit repris la route de la montagne du Feu, bien joyeux de ce que ses matelots avoient ramené le prince Assad.

La reine Margiane cependant étoit dans de grandes alarmes ; elle ne s’inquiéta pas d’abord quand elle se fut aperçu que le prince Assad étoit sorti. Comme elle ne douta pas qu’il ne dût revenir bientôt, elle l’attendit avec patience. Au bout de quelque temps qu’elle vit qu’il ne paroissoit pas, elle commença d’en être inquiète. Elle commanda à ses femmes de voir où il étoit ; elles le cherchèrent, et elles ne lui en apportèrent pas de nouvelles. La nuit vint, et elle le fit chercher à la lumière, mais aussi inutilement.