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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/170

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LES MILLE ET UNE NUITS,

gnoit la joie qu’elle avoit de le revoir, lorsqu’on vint apprendre au roi qu’une armée plus formidable que la première paroissoit d’un autre côté de la ville.

Le roi des Mages épouvanté plus que la première fois de l’arrivée d’une seconde armée plus nombreuse que la première, comme il en jugeoit lui-même par les nuages de poussière qu’elle excitoit à son approche, et qui couvroient déjà le ciel : « Amgiad, s’écria-t-il, où en sommes-nous ? Voilà une nouvelle armée qui va nous accabler. »

Amgiad comprit l’intention du roi : il monta à cheval et courut à toute bride au-devant de cette nouvelle armée. Il demanda aux premiers qu’il rencontra, à parler à celui qui la commandoit, et on le conduisit devant un roi qu’il reconnut à la couronne qu’il portoit sur la tête. De si loin qu’il l’aperçut, il mit pied à terre, et lorsqu’il fut près de lui, après qu’il se fut jeté la face en terre, il lui demanda ce qu’il souhaitoit du roi son maître.