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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/174

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LES MILLE ET UNE NUITS,

princes avec des ruisseaux de larmes de joie, qui terminèrent agréablement les larmes d’affliction qu’il versoit depuis si long-temps. Les princes ne lui eurent pas plutôt appris que le roi de la Chine, son beau-père, venoit d’arriver aussi le même jour, qu’il se détacha avec eux et avec peu de suite, et alla le voir en son camp. Ils n’avoient pas fait beaucoup de chemin, qu’ils aperçurent une quatrième armée qui s’avançoit en bel ordre, et paroissoit venir du côté de Perse.

Camaralzaman dit aux princes ses fils d’aller voir quelle armée c’étoit, et qu’il les attendroit. Ils partirent aussitôt, et à leur arrivée, ils furent présentés au roi à qui l’armée appartenoit. Après l’avoir salué profondément, ils lui demandèrent à quel dessein il s’étoit approché si près de la capitale du roi des Mages.

Le grand visir qui étoit présent, prit la parole : « Le roi à qui vous venez de parler, leur dit-il, est Schazaman, roi des isles des Enfans de Khaledan, qui voyage depuis long-temps