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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/268

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LES MILLE ET UNE NUITS,

qu’il le pouvoit faire, et que je ne manquerois pas d’en parler à votre Majesté : je lui demande pardon de l’avoir oublié. Scheich Ibrahim apparemment, poursuivit-il, a choisi ce jour pour la cérémonie, et en régalant les ministres de sa mosquée, il a voulu sans doute leur donner le plaisir de cette illumination. »

« Giafar, reprit le calife d’un ton qui marquoit qu’il étoit un peu appaisé, selon ce que tu viens de me dire, tu as commis trois fautes qui ne sont point pardonnables. La première, d’avoir donné à Scheich Ibrahim la permission de faire cette cérémonie dans mon pavillon : un simple concierge n’est pas un officier assez considérable pour mériter tant d’honneur ; la seconde, de ne m’en avoir point parlé, et la troisième, de n’avoir pas pénétré dans la véritable intention de ce bonhomme. En effet, je suis persuadé qu’il n’en a pas eu d’autre que de voir s’il n’obtiendroit pas une gratification pour l’aider à faire cette dépense. Tu n’y as pas