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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/303

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CONTES ARABES.

des chevaux, et rends-toi à Balsora en diligence. Si Noureddin n’est plus au monde, et qu’on l’ait fait mourir, fais pendre le visir Saouy ; s’il n’est pas mort, amene-le-moi avec le roi et ce visir. »

Le grand visir Giafar ne se donna que le temps qu’il falloit pour monter à cheval, et il partit aussitôt avec un bon nombre d’officiers de sa maison. Il arriva à Balsora de la manière et dans le temps que nous avons remarqué. Dès qu’il entra dans la place, tout le monde s’écarta pour lui faire place, en criant grâce pour Noureddin ; et il entra dans le palais du même train jusqu’à l’escalier, où il mit pied à terre.

Le roi de Balsora qui avoit reconnu le premier ministre du calife, alla au-devant de lui et le reçut à l’entrée de son appartement. Le grand visir demanda d’abord si Noureddin vivoit encore, et s’il vivoit, qu’on le fît venir. Le roi répondit qu’il vivoit, et donna ordre qu’on l’amenât. Comme il parut bientôt, mais lié et