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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/392

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LES MILLE ET UNE NUITS,

veu, dont la puissance et la grandeur, non plus que les qualités personnelles, ne doivent pas lui être inconnues. Tout le monde reconnoît que la princesse Giauhare est la plus belle personne qu’il y ait sous les cieux ; mais il n’est pas moins vrai que le jeune roi de Perse est le prince le mieux fait et le plus accompli qu’il y ait sur la terre et dans tous les royaumes de la mer : les avis ne sont point partagés là-dessus. Ainsi, comme la grâce que je demande, ne peut tourner qu’à une grande gloire pour elle et pour la princesse Giauhare, elle ne doit pas douter que le consentement qu’elle donnera à une alliance si proportionnée, ne soit suivi d’une approbation universelle. La princesse est digne du roi de Perse, et le roi de Perse n’est pas moins digne d’elle. Il n’y a ni roi ni prince au monde qui puisse le lui disputer. »

Le roi de Samandal n’eût pas donné le loisir au roi Saleh de lui parler si long-temps, si l’emportement où il le mit, lui en eût laissé la liberté. Il