Aller au contenu

Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
32
LES MILLE ET UNE NUITS,

devant, que le vaisseau qui faisoit le voyage de l’isle d’Ébène chaque année, devoit partir dans très-peu de jours ; mais on n’avoit pu lui dire le jour précisément, et on l’avoit remis au lendemain. Il y étoit allé, et il revint avec un visage qui marquoit la bonne nouvelle qu’il avoit à annoncer à Camaralzaman. « Mon fils, lui dit-il (car par le privilége de son grand âge, il avoit coutume de le traiter ainsi), réjouissez-vous et tenez-vous prêt à partir dans trois jours : le vaisseau fera voile ce jour-là sans faute, et je suis convenu de votre embarquement et de votre passage avec le capitaine. »

« Dans l’état où je suis, reprit Camaralzaman, vous ne pouviez m’annoncer rien de plus agréable. En revanche, j’ai aussi à vous faire part d’une nouvelle qui doit vous réjouir. Prenez la peine de venir avec moi, et vous verrez la bonne fortune que le ciel vous envoie. »

Camaralzaman mena le jardinier à l’endroit où il avoit déraciné l’arbre,