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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/441

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CONTES ARABES.

roi Beder oublia que la reine étoit magicienne, et qu’il ne la regarda plus que comme la plus belle reine qu’il y eût au monde. Dès que la reine se fut aperçu qu’elle l’avoit amené au point qu’elle souhaitoit, elle fit signe aux eunuques et à ses femmes de se retirer. Ils obéirent, et le roi Beder et elle couchèrent ensemble.

Le lendemain la reine et le roi Beder allèrent au bain dès qu’ils furent levés ; et au sortir du bain, les femmes qui y avoient servi le roi, lui présentèrent du linge blanc et un habit des plus magnifiques. La reine, qui avoit pris aussi un autre habit plus magnifique que celui du jour d’auparavant, vint le prendre, et ils allèrent ensemble à son appartement. On leur servit un bon repas ; après quoi ils passèrent la journée agréablement à la promenade dans le jardin, et à plusieurs sortes de divertissemens.

La reine Labe traita et régala le roi Beder de cette manière pendant