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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/465

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CONTES ARABES.

tour. Après elle, il fut embrassé de même par le roi son oncle, et par les princesses ses parentes.

Le premier soin de la reine Gulnare fut de faire chercher le vieillard Abdallah, à qui elle étoit obligée du recouvrement du roi de Perse. Dès qu’on le lui eut amené : « L’obligation que je vous ai, lui dit-elle, est si grande, qu’il n’y a rien que je ne sois prête à faire pour vous en marquer ma reconnoissance ; faites connoître vous-même en quoi je le puis : vous serez satisfait. » « Grande reine, reprit-il, si la dame que je vous ai envoyée, veut bien consentir à la foi de mariage que je lui offre, et que le roi de Perse veuille bien me souffrir à sa cour, je consacre de bon cœur le reste de mes jours à son service. » La reine Gulnare se tourna aussitôt du côté de la dame, qui étoit présente, et comme la dame fit connoître par une honnête pudeur qu’elle n’avoit pas de répugnance pour ce mariage, elle leur fit prendre la main l’un à l’autre, et le