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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/483

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CONTES ARABES.

coffre dedans, et le couvrirent de la terre qu’ils avoient ôtée. Ils sortirent du cimetière après cela et s’en retournèrent chez eux.

Ganem qui du haut du palmier avoit entendu les paroles que les esclaves avoient prononcées, ne savoit que penser de cette aventure ! Il jugea qu’il falloit que ce coffre renfermât quelque chose de précieux, et que la personne à qui il appartenoit, avoit ses raisons pour le faire cacher dans ce cimetière. Il résolut de s’en éclaircir sur-le-champ. Il descendit du palmier. Le départ des esclaves lui avoit ôté sa frayeur. Il se mit à travailler à la fosse, et il y employa si bien les pieds et les mains, qu’en peu de temps il vit le coffre à découvert ; mais il le trouva fermé d’un gros cadenas. Il fut très-mortifié de ce nouvel obstacle qui l’empêchoit de satisfaire sa curiosité. Cependant il ne perdit point courage ; et le jour venant à paroître sur ces entrefaites, lui fit découvrir dans le cimetière plusieurs gros cailloux. Il en choisit un