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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/527

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CONTES ARABES.

tons, je suis prête à vous suivre. Pour ce qui est du jeune marchand à qui je dois la vie, il n’est point ici. Il y a près d’un mois qu’il est allé à Damas, où ses affaires l’ont appelé ; et jusqu’à son retour, il m’a laissé en garde ces coffres que vous voyez. Je vous conjure de vouloir bien les faire porter au palais, et de donner ordre qu’on les mette en sûreté, afin que je tienne la promesse que je lui ai faite d’en avoir tout le soin imaginable. »

« Vous serez obéie, madame, répliqua Giafar. » Et aussitôt il fit venir des porteurs. Il leur ordonna d’enlever les coffres et de les porter à Mesrour.

D’abord que les porteurs furent partis, il parla à l’oreille du juge de police ; il le chargea du soin de faire raser la maison, et d’y faire auparavant chercher partout Ganem qu’il soupçonnoit d’être caché, quoi que lui eut dit Tourmente. Ensuite il sortit, et emmena avec lui cette jeune dame, suivie des deux femmes esclaves qui la servoient. À l’égard des