Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
LES MILLE ET UNE NUITS,

haiter. » « Je voudrois de tout mon cœur vous y accompagner, répondit Naam. » Se tournant ensuite vers sa belle-mère, elle lui dit : « Demandez, je vous prie, Madame, à mon mari qu’il me laisse sortir avec vous et la vieille, pour aller visiter les mosquées, et nous trouver au milieu des pauvres et des serviteurs de Dieu. »

La belle-mère témoigna qu’elle seroit bien aise de remplir elle-même cette pratique de dévotion, et promit d’en parler à son fils. Naama étant rentré sur ces entrefaites, la vieille s’approcha de lui, lui baisa la main, fit l’éloge de sa bonté, de sa générosité, et sortit en faisant des vœux pour lui.

Le lendemain la vieille revint ; et, profitant du moment où Naama n’étoit point à la maison, elle alla trouver la jeune esclave, et lui dit : « Nous avons passé toute la soirée d’hier à prier pour vous. Sortons ensemble aujourd’hui ; venez passer un moment avec nos saints personnages ; nous serons de retour avant que votre