Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
147
CONTES ARABES.

votre fils ? » « Madame, c’est mon fils, lui répondit-il. »

Lorsque Naama eut fini son ouvrage, il écrivit un petit billet, dans lequel il instruisoit Naam de son arrivée par ce vers : « En découvrant les lieux que vous habitez, je sens augmenter mon amour et mon tourment[1]. » Il glissa adroitement le billet dans une boîte qui contenoit le breuvage. Il cacheta cette boîte, et, ayant écrit son nom dessus, il la présenta à la vieille, qui la prit, et, les ayant salués, s’en retourna au palais du calife.

En entrant dans l’appartement de la jeune esclave, elle lui présenta la boîte, et lui dit qu’elle venoit de voir un médecin persan fort habile, arrivé tout récemment à Damas, et de le consulter sur la maladie dont sa chère Naam étoit atteinte. « Il a parfaitement compris l’espèce de votre mal, poursuivit-elle, et il a ordonné à son fils de préparer pour vous le

  1. Ashtacou ardan antoum sakeniha, etc.