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CONTES ARABES.

aussi de les réunir tous dans un de ses jardins.

Il fit en conséquence meubler, le lendemain matin, une salle basse et un appartement au premier dans son jardin, où il fit porter tout ce qui étoit nécessaire pour un grand festin. Il ordonna de dresser deux tables, l’une dans la salle basse, et l’autre dans l’appartement du premier ; et ayant pris sa ceinture, et ordonné à son fils de prendre aussi la sienne, il lui dit : « À mesure que les vieillards entreront, je les recevrai, et je les ferai placer à la table qui est au premier : pour vous, mon fils, ayez soin de recevoir les jeunes gens à mesure qu’ils se présenteront ; faites-les placer à la table qui est dans la salle basse. »

« Pourquoi donc, mon père, dit Alaeddin, avez-vous fait préparer deux tables, l’une pour les pères, et l’autre pour les enfans ? » « C’est que les jeunes gens, répondit Schemseddin, seront plus libres étant seuls, et que les hommes seront bien aises