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CONTES ARABES.

« La vieille a été vraisemblablement induite en erreur par ceux qui lui ont dit que ce jeune homme étoit attaqué de la lèpre. Ceux qui sont atteints d’une telle maladie n’ont assurément pas une voix aussi pure et aussi fraîche que la sienne. Tout ce qu’elle est venue me conter à son sujet n’est que mensonge et fausseté. »

La jeune dame sentant alors moins d’éloignement pour Alaeddin, voulut l’engager à s’approcher d’elle. Elle prit une guitare fabriquée dans les Indes, et, déployant une voix si harmonieuse que les oiseaux même s’arrêtoient au milieu des airs pour l’écouter, elle chanta ces deux vers :


VERS.


« J’aime un faon au regard tendre, à la démarche légère, qui tantôt me fuit, et tantôt me poursuit. Qu’on est heureuse de posséder un tel faon ![1] »

  1. Taâshactou dhabyan naîs altarf ahwara, etc.