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LES MILLE ET UNE NUITS,

son beau-père à pied, accompagné d’un esclave abyssin, monté sur une mule ; mais il le fut encore bien davantage, quand cet esclave, dont la figure, quoique noire, ne laissoit pas d’avoir quelque chose d’agréable, sautant légèrement à terre, vint lui baiser la main.

« Que veux-tu, lui demanda Alaeddin ? » « Seigneur, répondit l’esclave, je suis le serviteur de mon maître Alaeddin Aboulschamat, fils de Schemseddin, syndic des marchands du Caire. Son père m’a envoyé vers lui avec cette lettre de créance. En même temps, il présenta une lettre à Alaeddin, qui la reçut avec empressement, l’ouvrit et y lut ce qui suit :

« Schemseddin, syndic des marchands du Caire, à son fils bien-aimé Alaeddin Aboulschamat,

SALUT :

» Je viens d’apprendre, mon cher fils, la funeste nouvelle du combat où tous tes gens ont péri, et dans