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LES MILLE ET UNE NUITS,

refours, que le calife venoit de nommer syndic des marchands le seigneur Alaeddin Aboulschamat, et que lui seul maintenant pouvoit remplir les fonctions de cette place.

Le lendemain, Alaeddin leva une superbe boutique, à la tête de laquelle il mit un de ses esclaves qu’il chargea des détails du commerce. Pour lui, il ne s’occupoit que du soin d’assister régulièrement au divan. Un jour qu’il venoit de s’y rendre, comme à son ordinaire, un des officiers du calife vint annoncer à ce prince la mort soudaine d’un de ses conseillers intimes.

Le calife envoya aussitôt chercher Alaeddin, le fit revêtir d’un caftan[1], et lui donna la place de celui qui venoit de mourir, avec une pension de mille pièces d’or. Alaeddin, attaché de plus près à la personne du calife, s’avança de plus en plus dans ses bonnes grâces.

Un jour qu’il étoit au divan, un

  1. Robe d’honneur.