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CONTES ARABES.

entre les mains. Mais malheureusement il est condamné à une prison perpétuelle. Tâchez de lui faire rendre la liberté ; employez pour cela tout le crédit que vous avez sur l’esprit de votre mari, et je vous promets que votre fils sera bientôt satisfait. »

La femme du wali remercia la vieille, et lui promit de faire tout son possible pour obtenir la liberté de Comacom. En effet, elle parla dès le même jour à son mari, lui témoigna que Comacom étoit pénétré du plus sincère repentir, déplora le sort de sa malheureuse mère, et finit en lui disant : « Si vous parvenez à faire rendre la liberté à ce prisonnier, vous ferez une bonne œuvre, qui, je n’en doute pas, attirera sur nous les bénédictions du ciel, et rendra la santé à mon cher Bezaza. »

Le wali se laissa toucher par les prières et les larmes de son épouse. Il se rendit le lendemain matin à la prison d’Ahmed Comacom, et lui demanda s’il se repentoit sincèrement de sa vie passée, et s’il étoit dans la