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LES MILLE ET UNE NUITS,

Attaf, votre hôte est apparemment parti. » « Non pas, répondit Attaf, mais je viens vous voir un instant pour vous prévenir d’aller, le plutôt que vous pourrez, chez le seigneur Abdallah votre père. Je l’ai rencontré, il n’y a qu’un moment, sur la place publique ; il m’a appris que votre mère est incommodée d’une violente colique, et desire que vous vous rendiez sur-le-champ auprès d’elle. »

L’épouse d’Attaf, affligée de cette nouvelle, se prépare aussitôt à sortir, prend avec elle plusieurs de ses esclaves, arrive à la maison de son père, et frappe à la porte. Sa mère, qui se trouvoit là par hasard, ouvrit elle-même la porte. « Dieu soit loué, dit-elle en voyant sa fille, tu es bien aimable de venir ainsi nous surprendre ! » « C’est plutôt à moi de remercier Dieu, reprit l’épouse d’Attaf. Il me paroît que vous êtes débarrassée de votre colique : j’en suis enchantée. » « Ma colique, reprit la mère ! Que veux-tu dire ? » « N’avez-vous pas eu ce matin, ré-