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LES MILLE ET UNE NUITS,

« Mon fils, dit Jasmin, quand Aslan eut achevé son récit, la vérité se découvrira sans doute un jour, et le mensonge sera confondu. Oui, mon cher fils, Alaeddin Aboulschamat est votre père ; et l’émir Khaled, qui vous en a tenu lieu jusqu’ici, et qui vous a fait élever avec tant de soin, n’est que votre père adoptif. »

Aslan, certain de son origine, s’empressa d’aller trouver Ahmed Aldanaf. Il lui baisa les mains en l’abordant, et lui dit : « Jasmin m’a confirmé ce que vous m’avez annoncé le premier. Sa bouche a prononcé le nom de mon père, le nom d’Alaeddin. Je connois l’attachement que vous aviez pour lui, et je viens vous supplier de m’aider à venger sa mort, à punir son assassin. » « Quel est son assassin, demanda Ahmed Aldanaf étonné ? » « C’est l’infame Comacom, répondit Aslan. » « Comment donc, mon fils, avez-vous fait cette découverte, reprit Aldanaf ? »

« J’ai vu, dit Aslan avec véhémence, j’ai vu entre les mains de