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CONTES ARABES.

« Je me charge de sa dot, dit alors le gouverneur de Damas. « « Et moi, je l’ai déjà reçue, reprit Abdallah. »

On dressa aussitôt le contrat de mariage. Le gouverneur invita Giafar à venir loger dans son palais ; mais Giafar s’excusa, en disant qu’il devoit continuer sa route le lendemain. Il prévint en même temps Abdallah de faire en sorte que sa fille fût prête à partir avec lui.

Abdallah sortit aussitôt pour annoncer à sa fille le nouveau mariage qu’il venoit de conclure pour elle. Il l’aborda avec les témoignages de la plus grande joie, et lui vanta beaucoup le rang et les richesses de son nouvel époux. La fille d’Abdallah, qui aimoit Attaf, vit avec peine qu’elle alloit passer dans les bras d’un autre. Peu sensible aux idées de grandeur et d’ambition qui flattoient son père, elle ne lui répondit que pour lui témoigner sa soumission, et se retira dans l’intérieur de son appartement.

La nuit suivante se passa dans les