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CONTES ARABES.

néanmoins voir personne, une voix qui prononça ce vers :

VERS.

Ne crains pas la fortune et ses rigueurs : le ciel te promet le bonheur et la joie.

» Cette voix, qui sembloit sortir du sein de la terre, me glaça de frayeur au lieu de me rassurer. Seul dans ce lieu désert, je ne savois si je devois fuir ou rester, quand j’entendis distinctement une autre voix prononcer derrière moi ces deux autres vers :

VERS.

Musulman, toi qui as le bonheur de parler la langue du coran, calme ta frayeur, et ne crains rien de satan et de ses complices. Tu es sous la sauvegarde des génies fidèles, dont la religion est la même que la tienne.

« Au nom du Dieu que vous adorez comme moi, m’écriai-je, faites--