Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/392

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
384
LES MILLE ET UNE NUITS,

service que vous nous avez rendu nous fait un devoir d’employer toute notre puissance pour vous servir dans cette occasion. »

» En finissant ces paroles, le génie poussa un cri si terrible, que la terre en fut ébranlée, et que j’eus beaucoup de peine à me tenir sur mes pieds. Une troupe de gens armés ayant paru aussitôt, il leur demanda s’ils savoient où le singe s’étoit retiré ? « Il a fixé sa résidence, répondit l’un d’eux, dans la ville d’Airain, dans cette ville que le soleil n’éclaire jamais de ses rayons. »

« Abou Mohammed, me dit le génie, je vais vous donner un de nos esclaves pour vous conduire. Il vous enseignera les moyens que vous devez employer pour retrouver la jeune dame que vous avez épousée ; mais faites bien attention à ne pas prononcer le nom de Dieu en traversant avec lui les airs ; car cet esclave est du nombre des génies révoltés qui sont soumis à notre puissance ; et si par hasard vous oubliez de suivre le