Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/418

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
410
LES MILLE ET UNE NUITS,

mens décorés de tapis et de rideaux d’un travail achevé ; et l’on parvenoit ensuite dans une vaste salle où étoient rangés des siéges d’or massif, recouverts de coussins de brocard d’or et de soie.

Le cortége étant entré dans cette salle, le faux calife se plaça sous un dais de soie verte, brodé de perles et de diamans, au-dessous duquel étoit un trône d’ivoire rehaussé d’or, dont l’éclat et la magnificence le disputoient à ceux des Cosroès et des Césars. Le dais étoit entouré de rideaux de soie jaune relevés avec grâce, et qui se baissoient à volonté avec une promptitude merveilleuse.

Le faux calife s’étant assis sur son trône, on plaça devant lui l’épée royale, et tous les courtisans se rangèrent au-dessous. On apporta ensuite plusieurs tables couvertes des mets les plus recherchés. Après que chacun eut mangé, on desservit, et on présenta à laver dans des bassins d’or. On apporta ensuite à boire : l’on mit sur la table une multitude de