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CONTES ARABES.

lens. Votre extérieur ne dément pas l’éloge qu’on m’a fait de vous, en vous peignant sous les traits les plus aimables : je desirerois pareillement connoître vos talens pour la musique, et vous entendre chanter seulement un air. »

Je m’inclinai profondément en signe d’obéissance. On m’apporta aussitôt un luth, et je chantai ce couplet, que j’avois composé pour ma princesse :

VERS.

« Le cœur d’un amant est dévoré par son amour, et son corps est en proie à la langueur qui le consume.

» Le ciel a remis entre mes mains un astre que j’adore, lors même qu’il se couvre de nuages.

» Je suis soumis à toutes ses volontés, et je chéris dans toutes ses actions celle qui m’est chère. »[1]

» Zobéïde trouva les vers fort à son

  1. Calboa al mohhibbi ma alihhbabi matouboun, etc.