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CONTES ARABES.

flanqué de quatre gros poulets ; et les deux autres à côté qui servoient d’entrée : l’un d’une oie grasse, et l’autre de pigeonneaux en ragoût. Il n’y avoit rien de plus, mais ces viandes étoient bien choisies et d’un goût délicieux.

Abou Hassan se mit à table vis-à-vis de son hôte, et le calife et lui commencèrent à manger de bon appétit en prenant chacun ce qui étoit de son goût, sans parler et même sans boire, selon la coutume du pays. Quand ils eurent achevé de manger, l’esclave du calife leur donna à laver, et cependant la mère d’Abou Hassan desservit, et apporta le dessert qui consistoit en diverses sortes de fruits de la saison, comme raisins, pêches, pommes, poires et plusieurs sortes de pâtes d’amandes sèches. Sur la fin du jour on alluma les bougies, après quoi Abou Hassan fit mettre les bouteilles et les tasses près de lui, et prit soin que sa mère fît souper l’esclave du calife.

Quand le feint marchand de Mous-