Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, V.djvu/230

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
220
LES MILLE ET UNE NUITS,

visirs, et les autres officiers qui ont séance au conseil de votre Majesté, sont à la porte, et ils n’attendent que le moment où votre Majesté leur donnera la permission d’entrer et de venir lui rendre leurs respects accoutumés. » Abou Hassan dit aussitôt qu’on leur ouvrît ; et le grand visir en se retournant et en s’adressant au chef des huissiers qui n’attendoit que l’ordre : « Chef des huissiers, dit-il, le Commandeur des croyans commande que vous fassiez votre devoir. »

La porte fut ouverte, et en même temps les émirs et les principaux officiers de la cour, tous en habits de cérémonie magnifiques, entrèrent dans un bel ordre, s’avancèrent jusqu’au pied du trône, et rendirent leurs respects à Abou Hassan, chacun à son rang, le genou en terre et le front contre le tapis de pied, comme à la propre personne du calife, et le saluèrent en lui donnant le titre de Commandeur des croyans, selon l’instruction que le grand visir leur