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LES MILLE ET UNE NUITS,

plusieurs enseignemens qui tendoient à l’exhorter de se détacher de la fréquentation des enfans, et de s’approcher plutôt des hommes sages et prudens, et de les écouter, et de profiter de leurs entretiens. « Bientôt, lui disoit-il, vous serez homme comme eux, et vous ne pouvez vous accoutumer de trop bonne heure à dire de bonnes choses à leur exemple. » Quand ils eurent achevé ce petit repas, ils se levèrent, et ils poursuivirent leur chemin au travers des jardins, qui n’étoient séparés les uns des autres que par de petits fossés qui en marquoient les limites, mais qui n’en empêchoient pas la communication. La bonne foi faisoit que les citoyens de cette capitale n’apportoient pas plus de précaution pour s’empêcher les uns les autres de se nuire. Insensiblement le magicien africain mena Aladdin assez loin au-delà des jardins, et le fit traverser des campagnes qui le conduisirent jusqu’assez près des montagnes.

Aladdin, qui de sa vie n’avoit fait