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CONTES ARABES.

garnis et chargés à profusion de flacons, de bassins et de coupes d’or massif, le tout enrichi de pierreries. Il fut charmé aussi des chœurs de musique qui étoient disposés dans le salon, pendant que les fanfares de trompettes accompagnées de timbales et de tambours, retentissoient au-dehors à une distance proportionnée, pour en avoir tout l’agrément.

Dans le temps que le sultan venoit de sortir de table, on l’avertit que les joailliers et les orfèvres qui avoient été appelés par son ordre, étoient arrivés. Il remonta au salon à vingt-quatre croisées ; et quand il y fut, il montra aux joailliers et aux orfévres qui l’avoient suivi, la croisée qui etoit imparfaite : « Je vous ai fait venir, leur dit-il, afin que vous m’accommodiez cette croisée, et que vous la mettiez dans la même perfection que les autres ; examinez-les, et ne perdez pas de temps à me rendre celle-ci toute semblable. »

Les joailliers et les orfévres examinèrent les vingt-trois autres jalousies avec