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LES MILLE ET UNE NUITS,

frottée, que le génie continua de marquer son obéissance, en paraissant d’abord sans se faire attendre. « Génie, lui dit Aladdin, je t’ai appelé pour me faire prendre le bain tout-à-l’heure ; et quand je l’aurai pris, je veux que tu me tiennes prêt un habillement le plus riche et le plus magnifique que jamais monarque ait porté. » Il eut à peine achevé de parler, que le génie, en le rendant invisible comme lui, l’enleva et le transporta dans un bain tout de marbre le plus fin, et de différentes couleurs les plus belles et les plus diversifiées. Sans voir qui le servoit, il fut déshabillé dans un salon spacieux et d’une grande propreté. Du salon, on le fit entrer dans le bain, qui étoit d’une chaleur modérée ; et là il fut frotté et lavé avec plusieurs sortes d’eaux de senteur. Après l’avoir fait passer par tous les degrés de chaleur, selon les différentes pièces du bain, il en sortit ; mais tout autre que quand il y étoit entré : son teint se trouva frais, blanc, vermeil, et son corps