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CONTES ARABES.

même de la potence. » Le calife et le visir se racontèrent ensuite leurs aventures. Tous ceux qui étoient présens en rirent beaucoup, et s’étonnèrent de la puissance du médecin. Le calife l’invita à rester près de lui, et le combla d’honneurs et de biens. Il envoya chercher ensuite un cadi pour dresser le contrat de mariage de sa fille.

On célébra cette union par des fêtes et des réjouissances publiques. Le médecin, et le jeune homme auquel il avoit rendu de si grands services, furent toujours étroitement unis, et jouirent toute leur vie du bonheur le plus parfait.


Scheherazade, en finissant l’histoire du médecin persan et du jeune traiteur de Bagdad, s’aperçut que le jour commençoit à paroître. « Sire, ajouta-t-elle, les choses singulières que je viens de vous raconter me rappellent un prodige d’un autre genre, opéré autrefois aux yeux de toute l’Égypte, par l’adresse et l’habi-