Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
182
LES MILLE ET UNE NUITS,

des ambassadeurs du roi d’Égypte qui étoient à sa cour, devoit se rendre le même jour dans cette plaine à la tête d’une autre armée. L’armée d’Hicar devoit se mettre en mouvement comme pour attaquer l’armée du roi aussitôt qu’elle paroîtroit. Le rassemblement de ces deux armées, cet appareil de guerre, ces évolutions militaires avoient pour but de montrer aux ambassadeurs égyptiens les forces de l’empire, et d’empêcher le roi leur maître, auquel ils ne manqueroient pas de rendre compte de ce qu’ils auroient vu, d’attaquer les provinces d’Assyrie. Tel étoit le contenu de cette lettre que Nadan fit remettre à Hicar par un des officiers du roi.

Cependant les lettres écrites au nom d’Hicar aux rois de Perse et d’Égypte, ayant été trouvées dans le palais, furent portées au roi qui en fit aussitôt part à Nadan. Celui-ci, tout en feignant le plus grand étonnement, ne laissa pas de lui faire remarquer que c’étoit bien l’écriture et le sceau de son oncle. Ô Hicar, s’écria le