Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/480

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
430
LES MILLE ET UNE NUITS,

ont été jetés avant nous, si le ciel qui a eu pitié de nous, n’eût envoyé le roi pour nous sauver la vie. »

« Quel est ce jeune homme, demanda ensuite le roi ? » « C’est répondit l’esclave, le fils de la nourrice de la reine. Sa mère, peu fortunée, ma prie de l’emmener avec moi pour vous servir. J’avois besoin de quelqu’un pour m’accompagner, et je l’ai pris. Il est actif, intelligent, et ses services pourront ne pas vous déplaire. »

» Le roi d’Égypte prit le chemin de sa capitale, accompagné du jeune homme et de l’esclave, et leur demanda chemin faisant, des nouvelles du roi Balavan, et de quelle manière il gouvernoit ses sujets ? « Balavan, répondit le jeune homme, maltraite les grands et le peuple ; et personne ne fait des vœux pour la durée de son règne. »

» Arrivé dans son palais, le roi alla aussitôt annoncer à la reine le retour de son esclave, et lui raconta tout ce qu’il lui avoit dit. Lorsqu’il fut