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CHAPITRE XXV

Une galerie d’assassins jugés d’après leur écriture

Le lecteur qui a bien voulu prendre connaissance des règles de méthode que je viens d’écrire dans, le chapitre précédent comprendra que le présent chapitre est simplement une sorte de musée que j’ouvre à sa curiosité. J’emploie ici la première des deux procédures indiquées précédemment. Je donne quelques écritures d’assassins, de ceux sur lesquels j’ai pu réunir pas mal de documents ; puis je publie les portraits de ces assassins, tels qu’ils ont été brossés par des graphologues.

Gela est intéressant, sans doute, et on m’aurait même fait de graves reproches si j’avais manqué de publier des documents’^dece genre, mais ce n’est pas avec cette procédure qu’on peut arriver à contrôler la graphologie.

Vidal, le tueur de femmes.

Il sera bon de donner quelques notes caractéristiques sur chacun des assassins dont l’écriture a été utilisée.

Une étude longue, munitieuse et très complète a été publiée sur Henri Vidal par Lacassagne, Boyer, et Rebatcl ’. On lit dans leur rapport que cet individu s’est rendu coupable de nombreux vols et de quatre assassinats, pratiqués tous les quatre sur des femmes. Le 26 novembre, il tentait d’assassiner, à Nice, une jeune fille galante, Joséphine Morero ; il se précipita sur elle au moment où elle allumait sa lampe ; sans rien dire il la renversa et lui porta dans le dos un coup de couteau. Elle poussa des cris, il s’enfuit.

Le 6 décembre au soir, il était à Marseille ; à deux heures du matin, il abordait dans la rue la fille Louise Guinard et l’accompagnait chez elle-

1. Arch. d’anthropologie criminelle, 15 nov. 1902.